2015 année de début des grandes VACANCES
Lundi 20 juillet au matin nous partons à 6h15 avec Michèle et Jean François pour visiter Alberobello, la ville des « trullis ». Nous rentrons vers 14h. En fin d’après-midi, un nouveau voilier français arrive au port et vient se quicher entre Sirios 3 et R’Eve. Manœuvre de main de maître du capitaine Olivier du Sense 50 Nusepalelice, qui arrive de Corfou via Brindisi. Lui et Pascale nous invitent, Michèle, Jean François, JY et moi sur leur palace. Cockpit beaucoup plus spacieux, pour diner à 6.Ils repartent mardi matin.
Mardi matin nous prenons le train pour Ostuni. A la gare JY et Michèle repèrent des panneaux récompensant le meilleur chef Kebab d’Italie, 2011, 2012, 2013. On décide de s’y arrêter à notre retour vers 13h. Quelle ne fut pas la déception de Michèle et JY d’apprendre au retour que les kebabs n’étaient servis que le soir ! No problem, on ira ce soir… Peu de temps après notre retour au port un Comet 9m est venu s’amarrer entre Sirio 3 et nous. Paolo et Luigina nous ont invités à boire un super vin blanc spumante (pétillant) que fait Paolo. Ensuite nous sommes partis manger nos kebabs – frites accompagnés de bière. Le lendemain JY m’a dit qu’il n’avait pas bien dormi. Je lui ai fait remarquer que ce n’était guère surprenant vu ce qu’il avait mangé la veille au soir.
Mercredi 22 juillet, nous voguons sous génois en direction de Brindisi, en début d’après-midi, nous apercevons un voilier assez grand, qui se dirige vers le Villanova di Ostuni. Curieux nous décidons d’aller voir ce petit port, qui selon l’IMRAY, ne peut accepter de bateau ayant un tirant d’eau supérieur à 2m, et qui de plus s’envase. Nous rentrons dans ce petit port, le sondeur nous indique 2,50m. Nous avançons prudemment vers le milieu du port, sur un ponton légèrement à droite, un solide gaillard et son acolyte nous font des grands signes, nous indiquant une place derrière une cigarette de 20m. L’amarrage se fait tout en douceur, une pendille de chaque côté, et les deux amarres arrière passées prestement par nos deux gaillards. En un rien de temps R’Eve est ficelé, et bien protégé derrière la cigarette. Angelo, le maitre des lieux, un ancien légionnaire parlant un peu français, est très heureux d’avoir un bateau français dans sa mini marina. Il va nous chouchouter pendant ces 3 jours, nous faire gouter le vin local d’un copain et nous offrir un cubi de
3l. En retour, nous avons préparé un clafouti aux pommes et poires caramélisées, que lui et ses collègues ont avalé avant même qu’il soit refroidi. A notre départ dimanche, Angelo et son marin m’ont fait la bise, et nous accompagné jusqu’à la sortie du port. Un vent ¾ arrière de 15 nœuds nous pousse, à 5 nœuds, jusqu’à un mile de Brindisi dans une mer courte, clapoteuse et inconfortable. A 1,5 mile du port, les orages venant de terre deviennent menaçants, et la mer est passée d’agitée à très agitée. Nous enroulons le génois, et filons à 6Kn au moteur nous réfugier derrière la digue. Nous allons vers le quai municipal. Alors que nous faisons un tour pour trouver une bonne place, un gros remorqueur sort assez rapidement et provoque sur le quai un ressac et un clapot qui ne nous plait pas. Nous prenons la décision d’aller dans un endroit un peu plus protégé au fond du port.
Nous arrivons sur un quai en travaux. Le marin nous aide à nous amarrer, en latéral, contre un quai bas bardé de chaines. Nous installons nos parebattages des mauvais jours.
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Dimanche 26 juillet nous quittons Angélo. Direction Brindisi
Un vent ¾ arrière de 15 nœuds nous pousse, à 5 nœuds, jusqu’à un mile de Brindisi dans une mer courte, clapoteuse et inconfortable. A 1,5 mile du port, les orages venant de terre deviennent menaçants, et la mer est passée d’agitée à très agitée. Nous enroulons le génois, et filons à 6Kn au moteur nous réfugier derrière la digue. Nous allons vers le quai municipal. Alors que nous faisons un tour pour trouver une bonne place, un gros remorqueur sort assez rapidement et provoque sur le quai un ressac et un clapot qui ne nous plait pas. Nous prenons la décision d’aller dans un endroit un peu plus protégé au fond du port.
Nous arrivons sur un quai en travaux. Le marin nous aide à amarrer le bateau en latéral, contre un quai bas bardé de chaines. Nous installons nos parebattages des mauvais jours. Alors que nous discutons tranquillement une jeune fille, assise en train de regarder son ordi, nous dit « bonjour » et nous demande d’où on vient. Nous lui répondons « de Villanova : un petit port au nord de Brindisi » mais avant continue-t-elle. Nous lui expliquons ce que nous avons fait. Elle, sa sœur et ses parents vont en Croatie. Nous les invitons à prendre l’apéritif pour échanger des infos. Ils arrivent de France, ont passé le détroit de Messine, et contourné la pointe de la botte italienne. En début de soirée, nous partons, Pascal, Beatrice, Marie et Julie du « Crabe », prendre un apéritif, nous donnons nos renseignements et prenons les leurs, cela dure un peu, nous continuons autour d’un repas.
Le lundi matin nous nous retrouvons pour la corvée d’avitaillement car si le temps le permet nous repartons demain pour San Foca et eux pour Dubrovnik. En fin de matinée le MSC Magnifica vient s’amarrer au quai. Les remorqueurs l’accompagnent et la garde côtière ferme le port. Il repartira quelques heures plus tard. A midi nous consultons la météo, elle n’est pas sympa, nous ne partirons pas demain. Nous retrouvons Pascal qui nous confirme que lui aussi reste une nuit de plus
Mardi 28 vers 9h nous quittons le port de Brindisi. Environ 1h après notre départ, nous apercevons « Le Crabe » qui sort de l’avant-port. Nous verrons ses voiles jusqu’à midi. Nous faisons route sous génois, encore cette petite mer clapoteuse que JY n’aime pas du tout, mais cette fois ci dans le bon sens. Nous accostons à San Foca un peu avant 17h. Mais nous ne pouvons pas brancher le bateau, la marina est équipée de bornes électriques 32A avec grosse prise. Nous n’avons qu’une petite prise 16A. Nous demandons à la réception si on peut nous prêter une 32A, ce n’est pas possible la marina n’en a pas. Si on veut être branché il faut déplacer le bateau… Cela « gave » un peu JY ! Direction le shipchandler on va en acheter une. Nous passons voir la plage qui est juste à côté, elle n’est pas très propre, pas de baignade aujourd’hui. Au ship nous trouvons des 16A mâle et femelle, des triphasées, mais pas de 32A, pas de bol… De retour à la marina un jeune anglais qui travaille sur un Daycruiser nous en prêtre une. Voilà R’Eve est branché. En début de soirée alors nous bricolons dans le bateau, j’entends miauler. Un jeune chat est juste devant notre passerelle, il nous appelle. Plusieurs fois il essaie de monter sur le bateau, mais nous l’en dissuadons. Au bout d’une demi-heure de miaulements insistants, JY propose de lui donner du thon à manger, nous avons quelques boites en réserve. Alors que nous venons de sortir la boite du coffre à conserve le matou s’en va miauler quelques bateau plus loin. Le lendemain matin nous allons régler le port, et nous découvrons le chat, en train de jouer avec des enfants, devant ses gamelles d’eau et de croquettes ! Chat de port habitué à recevoir des extras des plaisanciers…
Le 29 juillet nous naviguons sous grand-voile et génois vers Otrante, la mer est moins clapoteuse. A 5 miles de l’arrivée le vent mollit. Nous continuons dans des petits airs. A un mile du port on affale tout. On se pose au quai de la garde côtière car il n’y a pas de places disponibles dans les deux marinas privées tout le port est en réfection. Les gardes côtiers nous précisent qu’il n’est pas possible de rester au quai d’accueil, car un croisiériste est attendu. Nous mouillons sur ancre dans l’avant-port. Nous mettons l’annexe à l’eau et prenons un bain dans l’eau claire du port, juste devant les plages. Avec l’annexe nous accostons devant un bar. Nous demandons aux jeunes qui y travaillent, si nous pouvons laisser l’annexe à cet endroit le temps de visiter la ville. Ils veulent savoir d’où on vient. A nouveau nous expliquons notre parcours. Nous commandons un café et discutons. Ils nous proposent le « caffe salento » (dans un verre : ristreto, plein glaçons et trait de « latte di mandorla ») excellent et rafraichissant. Dans la soirée Federica et son ami viendront visiter le bateau. La nuit se passe avec un peu d’inquiétude : le bateau roule bien qu’il n’y ait pas de vent. La petite mer que JY n’aime pas rentre dans le port rien que pour l’embêter.
Le lendemain en début d’après-midi, nous apercevons au large un superbe quatre-mâts barque qui se dirige vers nous. Le clipper « Sea Cloud » fait une entrée remarquée dans le port d’Otrante. Le port n’est pas très grand et la manœuvre d’amarrage nécessite un demi-tour sur ancre. Manœuvre effectuée de main de maître par un équipage bien rodé à cet exercice. Grand cours de manœuvre portuaire. Pour les curieux, infos sur www.seacloud.com. . Nous retournons visiter la ville.
Vers 16h, l’ormeggiatori nous apprend que la place promise ne s’est pas libérée. Pour passer une meilleure nuit, JY décide de mettre une ancre arrière qui maintiendra le bateau face à cette petite houle de merd…. qui l’empêche de bien dormir. Nous passons le temps en baignade et lecture.
Dans la soirée, nous finissons de diner lorsqu’un concert débute. Il se prolonge dans la nuit, et nous en profitons du bateau.
Le vendredi 31 juillet, du vent est annoncé pour le WE. Nous ne voulons pas passer deux nuits dans une machine à laver, aussi je téléphone au port de Tricase pour savoir si nous pouvons entrer dans ce port miniature et si une place est disponible. Le marin m’affirme que malgré la petitesse du port, nous pouvons venir et il nous réserve la place. A midi nous sommes sous génois. Nous arrivons à 14h30 et entrons dans la piscine municipale de Porto Tricase, les baigneurs se poussent pour laisser passer R’Eve. Nous glissons le bateau dans un emplacement aussi petit que le port. Tout est très joli, mais il n’y a rien à faire d’autre que se baigner. La ville de Tricase est à 5km sur la colline. Le coup de vent durera jusqu’au lundi. Nous quitterons mardi 4 août cet endroit magique.
Mardi 4 août, à regret, nous quittons Porto Tricase. Le marin nous aide à sortir, nous filons au moteur vers Santa Maria di Leuca. Petit vent dans le nez et toujours cette mer que JY affectionne. Nous quittons l’Adriatique pour la Mer Ionienne. A l’entrée du port un voilier nous annonce que nous ne pouvons pas entrer. Problème de tirant d’eau dans la passe. Après conversation téléphonique avec les marins nous entrons dans la marina, et ceux-ci nous aident à l’amarrage. Nous trouvons quelques bateaux français. Ce port est le point de passage de tous les bateaux qui vont en Grèce ou en Croatie ou en reviennent. Nous allons en ville manger une glace (notre dessert), acheter des fruits, des légumes, du fromage de la charcuterie et de l’eau. De retour au bateau, Sylvie et Jean Jacques de « Nomade » viennent nous saluer, nous passons la soirée ensemble.
Mercredi JY monte, sans ronchonner, les 283 marches qui mènent au sanctuaire et à la basilique. Nous faisons ensuite un tour de la ville.
Le soir, Amadeo, un italien parlant très bien le français nous offrira un joli morceau de thon d’environ 500-600 gr. Nous ferons deux bocaux.
Jeudi 6, à 9h45 nous faisons route, au moteur, pour Gallipoli. Nous y arrivons à 14h30, nous en profitons pour faire une pause baignage devant une plage. Nous restons au mouillage une heure et demie. A 17h30 nous sommes amarrés au ponton du Portolano Yachting Club. Nous visitons la ville en vélo.
Le lendemain, nous allons au bancomat et postons nos cartes postales. Nous partons à 11h30 direction Porto Cesareo. A 14h nous sommes devant l’entrée de Porto Cesareo. Les bouées visiteurs sont toutes prises. Impossible de rester nous ne pouvons pas mouiller dans une zone aussi étroite, avec le vent qui s’est levé. Nous continuons donc vers Campo Marino du Maruggio. Au téléphone, la personne qui me répond m’affirme que nous pouvons entrer dans le port. A l’arrivée, des petits bateaux à moteur nous font signe de ne pas enter en nous criant « fondo basso !». Je rappelle la personne eue précédemment, qui me réaffirme que nous pouvons entrer, je lui demande de l’aide pour l’amarrage. Tout doucement JY engage R’Eve au milieu du chenal, nous avançons avec la plus grande prudence. Malgré tout on finit par se poser dans le sable. JY fait marche arrière. Le bateau ne bouge pas. Il alterne avant, arrière, barre à gauche et à droite. Finalement au bout de 5 à 10 mn le bateau se sort du banc de sable et nous accostons avec l’aide du marinaio, des pêcheurs et de la garde côtière. Lorsque nous allons au bureau d’accueil pour régler l’administratif, le directeur du port nous fait cadeau de la nuitée, ce port privé n’est pas équipé de places visiteurs. Nous rencontrons un plaisancier qui a le même tirant d’eau que nous, il part vers 9h le lendemain, il nous convie à le suivre. Le soir nous dinons au restaurant de la Marina, comme nous l’a « suggéré » le propriétaire des lieux. On nous sert un « Prosecco » et nous conseille un plat. Nous prenons ce plat (grande assiette de poulpe, calamar, moules gratinées et gambas assaisonnés de citron et d’huile d’olive sur un lit de petits légumes), une pizza torre moline, et un vin blanc du Salento. JY gourmande avec un cornet de glace. Le repas nous coûtera moins cher qu’une place de port ! Le patron nous a offert l’apéritif et le dessert. Il ne voit pas souvent des plaisanciers français dans son port !...